L’expertise au cœur du soin : plaidoyer pour une meilleure intégration de la musicothérapie

Dans un éditorial publié récemment dans la revue HEGEL, Abir Wannada et Julie de Stoutz, musicothérapeutes, rappellent l’importance fondamentale de l’expertise professionnelle dans le champ de la musicothérapie. Ce texte met en avant la nécessité d’une reconnaissance claire et d’une intégration respectueuse et autonome de la musicothérapie, discipline, qui allie créativité, relation d’aide et démarche clinique pour accompagner les personnes en souffrance psychique, physique ou sociale.

Les auteures soulignent que la musicothérapie ne se limite pas à une simple animation musicale. Elle repose sur une approche scientifique rigoureuse, tout en tenant compte des besoins et de l’histoire de vie des patients. La formation approfondie des musicothérapeutes, la supervision éthique et l’analyse de la pratique constituent des garanties essentielles pour exercer en toute sécurité et avec pertinence.

Malgré les preuves croissantes d’efficacité – avec des recherches confirmant les bénéfices dans des domaines aussi variés que les troubles neurodégénératifs, les soins palliatifs, la santé mentale ou encore la pédiatrie – la musicothérapie peine à être reconnue au niveau des institutions, phénomène que l’édito qualifie de « dépendance de sentier ».

Cet édito appelle à une médecine intégrative où les thérapies non médicamenteuses telles que la musicothérapie trouvent leur juste place, dans un dialogue interdisciplinaire respectueux des compétences de chacun. Il invite les professionnels et les institutions à soutenir une santé innovante, globale et centrée sur l’humain, où la musicothérapie est pleinement reconnue comme un acteur à part entière du soin.

Ce texte est un encouragement pour les musicothérapeutes à poursuivre leur engagement pour la professionnalisation, la qualité des pratiques et la valorisation de cette discipline au service du mieux-être et de la santé.