La première Journée d’Étude de l’Union Française pour la Musicothérapie (UFM) aura lieu le 13 février 2026 à l’Université Bourgogne Europe. Consacrée à l’évaluation en musicothérapie, elle réunira chercheurs, cliniciens et acteurs institutionnels autour d’un enjeu central : démontrer la pertinence, l’efficacité et la rigueur de cette pratique de soin.
L’évènement vise à :
– mettre en perspective les apports de la recherche (neurosciences, psychologie, clinique) ;
– présenter les outils français et internationaux d’évaluation ;
– clarifier les critères professionnels permettant de définir la musicothérapie d’aujourd’hui;
– renforcer la crédibilité de la discipline auprès des prescripteurs et décideurs de santé.
Avec un programme structuré en symposiums et tables rondes, cette journée constitue un moment clé pour la reconnaissance et la structuration du métier.
Argumentaire de la journée d’étude
Évaluer une pratique, c’est garantir sa pertinence, mesurer son efficacité et favoriser son amélioration continue. En musicothérapie, cette démarche s’est amorcée dès les années 1970 avec les travaux de Jacqueline Verdeau-Paillès, puis enrichie par les recherches en psychologie et, à partir des années 1990, par les neurosciences, qui ont mis en lumière les effets de la musique sur le cerveau.
Plusieurs enjeux s’imposent aujourd’hui : qu’évalue-t-on en musicothérapie ? Avec quels outils ? Quand et comment évaluer ? Comment articuler les intérêts et enjeux de l’évaluation pour le musicothérapeute, pour le patient, pour les prescripteurs ? Dans le processus musicothérapeutique, la musique n’est pas une fin en soi mais un médium relationnel. Le rôle du musicothérapeute — à la fois musicien et thérapeute — est central : il utilise la musique de façon intentionnelle dans une relation thérapeutique individualisée. Dès lors, évaluer les seuls effets de la musique ne suffit pas : l’évaluation de la qualité de l’alliance thérapeutique devient également essentielle pour garantir la pertinence du processus.
Il convient aussi de distinguer l’évaluation en recherche – fondée sur des protocoles scientifiques – et l’évaluation en pratique clinique – ancrée dans le soin au quotidien du musicothérapeute. Bien qu’elles aient des temporalités et des finalités différentes, ces deux approches doivent se nourrir mutuellement pour faire progresser la discipline. Le défi est d’adapter les méthodes de recherche aux contraintes cliniques, tout en rendant la pratique suffisamment rigoureuse pour alimenter la recherche.
Enfin, l’évaluation en musicothérapie sert avant tout le patient, en objectivant son évolution et en ajustant le soin pour améliorer sa qualité de vie. Mais elle répond aussi à des enjeux institutionnels, économiques et de reconnaissance professionnelle, dans un contexte où la musicothérapie reste non réglementée.
L’évaluation pourrait-elle, au-delà de la mesure de l’efficacité, ouvrir la voie à une nouvelle définition de la musicothérapie et du rôle du musicothérapeute ?
L’Union Française pour la Musicothérapie (UFM) désigne la mise en œuvre du partenariat formel entre les trois principales entités représentatives de la discipline en France :
- la Fédération Française des Musicothérapeutes (FFM),
- la Société Française de Musicothérapie (SFM),
- et l’Association Française de Musicothérapie (AFM).
- promouvoir une musicothérapie fondée sur des bases scientifiques, cliniques et éthiques,
- soutenir la structuration et la reconnaissance du métier de musicothérapeute,
- représenter la profession auprès des pouvoirs publics, des institutions et du grand public,
- organiser des journées d’étude, publications et actions communes.



